Histoire des arts Enseignement de culture artistique pluridisciplinaire et transversal

Un zoo immobile et silencieux à Lille

Présenté lors de l’édition 2022 de l’Université de printemps d’histoire des arts, Le zoo immobile et silencieux est un projet PEAC à l’initiative de l’association de quartier Saint Michel en Transition en partenariat avec l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) qui a été mené avec des classes de CM1.

OBJECTIFS

  • Découvrir, identifier puis analyser des représentations animales qui ornent et s’intègrent dans le patrimoine architectural local ;
  • Connaître son environnement proche et apprendre s’y repérer grâce aux différents apports culturels, historiques et géographiques; particulièrement ceux des différents partenaires ;
  • Devenir médiateur et passeur de connaissances par la préparation d’un circuit de visite présenté à l’oral et réalisé notamment en version numérique.

QUESTIONNEMENT

POURQUOI ET COMMENT REPRESENTER UN ANIMAL DANS LA VILLE ?

COMPETENCES

ETAPES

1

  • Présentation aux élèves du projet et du calendrier de réalisation

-> Il s’agit de « Créer un parcours de découverte du Zoo immobile et silencieux du quartier Saint Michel » à destination des parents.

-> Chaque élève pourra par la suite emmener hors temps scolaire ses parents à la découverte du Zoo (enfant « médiateur »).

  • Présentation du quartier Saint Michel et de l’itinéraire pour s’y rendre à partir de son école (travail sur les cartes)
  • Présentation du plan avec les indications des lieux où se trouvent une sélection représentations d’animaux.
  • Présentation du plan de la même zone datant de 1871
  • Emergence d’un questionnement en comparant les 2 plans : pourquoi a-t-on construit ? Qu’a-t-on construit de nouveau dans ce quartier ?
  • Apports culturels et historiques par le représentant de l’association
  • Lecture d’un texte documentaire permettant la validation ou non de la formulation des hypothèses

= les enfants rencontrent de lourdes difficultés à se repérer dans les plans – la séance paraît indispensable

= la notion de quartier est floue pour les élèves

2

=> Préparation de la visite, les questionnements : que peut-on garder ? Quelles œuvres relèvent de notre projet ? Comment identifier les oeuvres que l’on va observer pendant le parcours ?

  • Un apport culturel par la proposition d’une banque d’images pour enrichir la réflexion
  • Proposition aux élèves de regarder et de prendre en notes les figurations animales sur les façades entre leur logement et l’école.
  • Collecte des données empiriques dans un cahier multimédia de l’ENT.

= la question « qu’est-ce qui définit l’animalité ? » est prégnante.

= il est nécessaire de s’interroger sur les notions d’espace public et espace privé.

= des connaissances historiques et géographiques sont d’entrée de jeu incontournables (histoire de Lille : formes de la ville / éléments historiques – se repérer dans la cité).

= trois entrées étaient possibles (la rencontre in situ avec les animaux / une pratique – représenter un animal dans l’espace public / un questionnement [présence d’éléments architecturaux en lien avec l’animalité]).

=> la question « pourquoi et comment représenter un animal dans la ville ? » est le fil rouge du projet.

3

  • Visite du quartier Saint Michel : découverte des animaux dans les rues du quartier
  • Présentation par le professeur et le membre de l’association des animaux sur le parcours donné
  • Prises de notes et prise d’images par les élèves
  • Créer les traces utiles à la poursuite du travail en classe
  • Reformulation de ce qui a été compris et retenu lors de la visite guidée

= l’oralisation doit être organisée (ce qui relève de la description, des questions, de la formulation d’hypothèses, des connaissances)

= la préparation par l’enseignant de la prise de notes est indispensable (commencer à cibler des mots-clés indispensables, encourager à adopter des stratégies pour mémoriser ce que l’on a observé, etc.)

4

  • Retour en classe : inventaire par les élèves des ressemblances et des différences observées.
  • Catégorisation par les élèves avec le recours à un lexique précis : animaux représentés, matière, fonction (utilitaire pour le bâtiment – heurtoir par exemple – ou décoratif; animal utilitaire pour l’homme – cheval pour voyager par exemple), emplacement (façade, environnement…), époque, échelle (réaliste ou non, etc.), caractère narratif, rapport de l’animal à l’homme, hybridité, humanisation, lien avec la mythologie, émotion ressentie par l’animal (colère…) et le spectateur, etc.

= un besoin d’apports au niveau du lexique est ressenti par les élèves; cela fait donc l’objet d’une séance décrochée spécifique

  • A partir de photos et de calques, mise en place du lexique considéré indispensable pour situer les animaux

= l’introduction du vocabulaire spécifique est perçue comme un besoin, il est donc approprié avec facilité par les élèves.

5

  • Choix de 10 animaux les plus différents possibles – mais pas trop éloignés dans l’espace – pour réaliser un parcours personnalisé.
  • Création de fiches de présentation des animaux pour l’élève « guide »

= le projet de « médiation » individuel pour chaque élève est investi grâce au support concret qui facilite : – la mémorisation du parcours et des lieux où sont représentés les animaux ; – la mémorisation des connaissances pour chaque animal

PROLONGEMENTS POSSIBLES

-> Créer une représentation d’animal (ou des représentations) sur la façade de son école

-> Inventer une histoire qui relie les animaux du parcours conçu par les élèves (sous la forme d’un écrit long par exemple).

-> Version numérisée de la présentation du parcours des élèves.