Évaluation orale du baccalauréat professionnel

Choix du sujet présenté par le candidat

Pour l’évaluation orale individuelle obligatoire au baccalauréat professionnel, les candidats proposent eux-mêmes le sujet dont ils veulent parler en continu à l’examinateur. Le professeur ou le formateur doit les aider à définir ce sujet en amont de l’évaluation. Le choix n’est pas entièrement libre, le candidat présente et rend compte :

  • soit d’un travail, d’un projet, d’un produit ou d’un service dont la réalisation, dans le cadre des enseignements généraux et/ou professionnels qu’il a suivis, a fait appel à une utilisation de la langue vivante étrangère ;
  • soit d’une expérience professionnelle, tout particulièrement une expérience ayant fait appel à une utilisation de la langue vivante étrangère, que cette expérience ait été vécue en France ou dans le cadre d’une mobilité à l’étranger.

Ainsi les candidats évoqueront leur vécu à travers une réalisation dans le cadre des enseignements ou à travers une expérience professionnelle. Cela signifie que le contenu de leur présentation, nécessairement personnel, ne pourra pas être intégralement recherché en ligne. La préparation de l’évaluation doit les mettre en mesure de passer du stade narratif/descriptif (caractéristique du niveau A2) au stade explicatif/argumentatif (attendu à partir du niveau B1). Pour y parvenir, le professeur de langues vivantes a tout intérêt à articuler son enseignement avec le développement des compétences orales dans les autres disciplines et à travers la réalisation d’un chef d’œuvre.

Comment s’assurer que les candidats auront de quoi parler ?

Il est indispensable que les élèves ou apprentis soient amenés plusieurs fois, tout au long de leur parcours, à utiliser la langue étrangère pour réaliser un travail, un projet, un produit ou un service. À ce titre, le cours de langue vivante est une source naturelle de sujets puisque, selon les termes du programme,

« la langue est utilisée pour effectuer des tâches et mener à bien des projets proches de celles et ceux que l’on peut réaliser dans la vie courante »

Arrêté du 3-4-2019 publié au BO spécial n° 5 du 11 avril 2019

Une mise en œuvre authentique du programme laisse donc les candidats devant un vaste choix de réalisations dont ils peuvent rendre compte au cours de l’examen. Les exemples ci-dessous peuvent se décliner à différents niveaux d’ambition langagière (c’est pourquoi ils figurent également sur la page dédiée à l’oral de CAP) :

  • commander des documents, affiches ou brochures à des institutions étrangères
  • concevoir et enregistrer des audioguides
  • mener une interview dans la langue étrangère
  • travailler tout au long de l’année avec un ou une assistante de langue
  • correspondre (avec un établissement scolaire, une entreprise, une association, un locuteur natif…)
  • participer à un projet e-twinning, à une visio-conférence avec une classe étrangère
  • rédiger un contenu en langue étrangère pour un site, un blog, un journal…
  • participer à la réalisation d’une exposition au CDI
  • aider la documentaliste à choisir et commander des ressources en langue étrangère (livres, magazines…)
  • réaliser une sitographie sur un thème culturel
  • rédiger un poème, écrire une chanson ou un petit texte de fiction, réaliser une vidéo
  • écrire ou jouer un sketch sur une thématique spécifique, une scène de théâtre
  • suivre sur plusieurs jours ou semaines une actualité des pays dont on étudie la langue (exemple : élections présidentielles américaines)
  • mener une action citoyenne grâce à la langue étrangère
  • participer à une webquest, enquêter sur un événement, résoudre un mystère ou une énigme en lien avec les cultures associées à la langue étudiée
  • créer un jeu en lien avec ces cultures
  • explorer et relater la présence de la langue étudiée sur les lieux de PFMP

Remarque : certains de ces exemples se prêtent à une approche pluridisciplinaire. Il s’agit d’un cadre particulièrement fécond et inspirant, surtout s’il associe l’enseignement professionnel et concerne la réalisation d’un chef d’œuvre. Nous encourageons tous les enseignants à s’y engager ainsi qu’à contribuer à l’ouverture internationale de l’établissement, de manière que les élèves puissent rendre compte d’expériences professionnelles liées à l’utilisation de la langue.