Évaluation écrite du baccalauréat professionnel

L’épreuve obligatoire de langue vivante étrangère comporte une évaluation écrite commune. Pour l’épreuve ponctuelle (candidats libres et candidats des CFA non habilités à pratiquer le contrôle en cours de formation), le sujet est national. Pour le contrôle en cours de formation, le sujet est élaboré au sein de l’établissement ou du CFA.

Gabarit pour la présentation du sujet (CCF)

Les professeurs sont libres d’opter pour la présentation de leur choix. Nous ne souhaitons pas figer les pratiques et empêcher l’initiative quand elle bénéficie aux candidats, notamment lorsqu’ils sont en situation de handicap. Une proposition de gabarit est en cours de production et sera téléchargeable ici en temps utile.

Qui produit le sujet du contrôle en cours de formation ?

Ce sont les enseignants de langue vivante qui interviennent dans l’établissement ou dans le centre de formation des candidats. Ils sont les mieux placés pour élaborer un sujet qui tienne compte des thématiques, projets ou réalisations qui ont marqué le parcours des élèves. Conformément aux principes du CCF, il s’agit de renforcer la confiance et la motivation des candidats grâce à la continuité entre la formation et l’évaluation. Il n’y aura pas de banque nationale ou académique. Il est souhaitable d’associer toute l’équipe de langue à ce travail : recherche de supports, élaboration des sujets d’expression écrite, relecture, cobayage etc. Les professeurs qui ne prennent pas en charge de classe de terminale lors de la session peuvent participer à tout ou partie de ces opérations.

Qu’entend-on par « évaluation commune » ? Combien faut-il en organiser dans l’établissement ?

L’expression est employée pour distinguer l’évaluation écrite qui est commune à plusieurs candidats (ils passent en même temps) et l’évaluation orale qui est individuelle (chaque candidat passe séparément).

Plusieurs organisations sont possibles, le choix relevant exclusivement de critères pédagogiques. Il s’agit de placer les candidats en situation de réussite. Les équipes analysent leur progression et l’offre de formation de l’établissement pour déterminer ce qui est préférable pour les candidats, par exemple :

OrganisationCommentaire
1 évaluation commune par classeSi les spécialités sont très différentes ou si chaque professeur souhaite tenir compte d’une thématique ou d’un projet spécifiques abordés pendant l’année de terminale.
Évaluation commune à certaines classesPar exemple s’il y a dans l’établissement deux spécialités très proches, elles peuvent passer sur un sujet inspiré de leur contexte professionnel tandis que les autres classes ont chacune un sujet spécifique.
Deuxième exemple : trois classes ont participé à un même projet qui inspire le sujet d’une évaluation commune. Les autres classes ont un sujet plus en adéquation avec leur travail de l’année.
Troisième exemple : une classe a participé au dispositif « Lycéens au cinéma » : leur professeur peut s’inspirer d’un des films du programme pour produire un sujet spécifique tandis que les autres classes passent sur un sujet plus en adéquation avec leur progression.
Évaluation commune à toutes les classesSi les spécialités sont très proches et que le sujet fait écho à une réalisation ou un projet qui a été mené dans chacune d’elles.

Calibrage des supports

Une tolérance de quelques secondes en plus ou en moins (pas plus d’une dizaine, toutefois) ou de quelques caractères en plus (pas plus de 10 %) semble acceptable.

A propos des coupes dans les textes et les enregistrements

Lorsqu’elles sont nécessaires, elles ne doivent pas aboutir à un cumul d’énoncés compréhensibles isolément, mais dont l’intention globale serait diffuse ou confuse. Les élèves doivent pouvoir rendre compte d’un message ou d’une intention claire à travers des remarques à portée générales ou conclusives. Dans cet ordre d’idée, il est souhaitable que le support présente au moins un élément autre qu’informatif (mise en perspective, mise en contraste, retournement, problématisation, interrogation ou expression d’une incertitude ou d’une hypothèse, formulation d’un point de vue, adresse au lecteur, etc.)

A propos des notes de vocabulaire

Il est possible d’en inclure un petit nombre si c’est une condition indispensable pour que les élèves accèdent au sens d’un document particulièrement intéressant. Les concepteurs doivent limiter les aides lexicales autant que possible. Au-delà de trois, le texte est sans doute inadapté à l’évaluation. Pour rappel, les compétences sont évaluées :

  • pour la LV A, en référence au niveau B1+ (« utilisateur indépendant de niveau seuil avancé ») du CECRL ;
  • pour la LV B, en référence au niveau A2+ (« utilisateur élémentaire de niveau supérieur ») du CECRL.

Les documents sonores ou textuels ne doivent pas correspondre à d’autres niveaux.

A propos des sujets d’expression écrite

Il est nécessaire de veiller à la plausibilité et à la vraisemblance des situations d’écriture proposées (il est par exemple difficile de demander aux élèves de se mettre dans la peau d’un patron ou d’un « responsable »). On évitera les sujets qui risqueraient de faire appel de façon trop intrusive et/ou déstabilisante à l’expérience personnelle des élèves, notamment leur situation familiale.

A propos de la préparation des candidats

L’apprentissage au cours de l’année permet d’atteindre le niveau attendu à la situation d’évaluation mais ne consiste pas à un entraînement constant au format de l’épreuve. Celui-ci peut avoir lieu à deux ou trois reprises au cours de l’année.

Tout au long du parcours en lycée professionnel, les supports de compréhension écrite sont abordés parce qu’ils sont utiles pour avancer dans un projet ou pour agir dans une situation. Ils donnent lieu principalement à des échanges dans la langue-cible.