Cette page recense quelques exemples d’utilisation concrète du numérique dans le cadre de nos disciplines. Elle est indicative, mais surtout non exhaustive…
Depuis quelques années, « le numérique » se généralise au sein des collèges et des lycées. Si la demande sociale est forte pour faire de l’école d’aujourd’hui, une école « connectée », si des priorités ministérielles fixent pour objectif de poursuivre cette avancée vers une « école numérique », il n’en reste pas moins que ces nouveaux outils ouvrent de nouvelles possibilités pédagogiques, didactiques, dans nos disciplines. Il appartient aux professeurs de mettre ces innovations techniques au service des enseignements, sans céder à la fascination pour l’outil.
Petit tour d’horizon sélectif des usages possibles en histoire, géographie et éducation civique :
► Quelques pistes en histoire et histoire des arts :
· ♦ Trouver des œuvres et de la documentation permettant une analyse fine et détaillée en histoire des arts :
Le portail Joconde est une entrée possible dans les ressources pléthoriques des musées de France. Depuis 2011, le Google art project propose des centaines d’œuvres d’art localisées dans les musées qui les abrite. Pour la période moderne, le site émanant de la RMN, l’Histoire par l’image associe œuvre de grande qualité de reproduction à notice d’exploitation. Plus exhaustif encore, le site hongrois (l’un des plus anciens du web d’ailleurs), web gallery of art est une riche pinacothèque en ligne du 10ème au 19ème siècle. Les sites de la BNF (expositions virtuelles) et du musée du Louvre (rubrique art et Education) sont également riches en documentation diverse (et parfois interactive).
· ♦ Visiter des lieux patrimoniaux en immersion virtuelle : de nombreux sites proposent cette possibilité de se plonger dans les lieux et ressentir une visite in-situ : à noter, le World wonders project de Google (Pompéï, Versailles etc…), le site du vatican (et sa reconstitution de la chapelle Sixtine). D’autres lieux et sites spectaculaires et utiles : le Grand Versailles numérique, une reconstitution virtuelle de la Rome antique, l’abbatiale de Conques ou encore Paris à travers les âges … Le château de Versailles propose également des visio-conférences multimédia sur des thèmes divers.
♦ Nombreux sont les outils permettant d’analyser et de décrire l’image. Parmi eux, le logiciel « images actives » (disponible sur le site du CRDP de Versailles) permet aux élèves de concevoir un support numérique autour d’une ressource iconographique.
► Quelques pistes en géographie :
♦ Mettre à profit les ressources visuelles de Google earth, Google maps (image aérienne, satellitale) : Le logiciel client-serveur Google earth permet de mener des activités « ludiques » autour d’une exploration (en autonomie ou de façon démonstrative) des ressources photographiques aériennes en consultation libre. Le logiciel est adaptable, facile à utiliser (mais difficile à expliquer : nature des images? origine des images? …). Des parcours et visites « balisées » peuvent être construits et faire de l’outil le support privilégié d’une étude de cas à grande échelle.
♦ Travailler à grande échelle grâce aux ressources (couches géographiques) des SIG (Systèmes d’information géographique) : Le « Géoportail » émanant de l’I.G.N., alternative française au « google earth », propose des ressources de très grande définition de détail (orthophographies aériennes, parfois à date différente). Les calques permettent de superposer différentes informations géographiques (limites administratives, cartes topographiques, hydrographie, réseau routier etc…). L’outil couvre la France métropolitaire mais également la France ultra-marine. Il faut noter aussi l’usage possible d’Edugéo (gratuit par le portail Eduthèque).
♦ Etudier les territoires de proximité grâce aux ressources en ligne : Pour toute étude locale, des données statistiques peuvent être facilement obtenues par la consultation des statistiques locales de l’INSEE, ou du module France découverte de Géoclip. Concernant la Région Nord Pas-de-Calais, les portails de PPIge (et notamment sa carte interactive) et du SIGALE (et sa très riche cartothèque) apporteront une documentation géographique pertinente. Pour étudier l’aire urbaine de Paris, il est important de noter également les apports de l’IAURIF (carte interactive).
► en EMC :
♦ Utiliser les jeux sérieux, en classe ou hors-classe pour prolonger le travail : nombreux sont les jeux sérieux qui permettent, en Education civique, mais aussi en histoire et en géographie, de jouer sur les « paramètres » d’une situation. La dimension « civique » de ces jeux réside dans la possibilité de l’élève de faire des choix, et in-fine, de les assumer dans la réussite ou l’échec. Le caractère « simulatoire » plaît d’ailleurs aux élèves. Quelques exemples récents : se mettre dans la peau d’un réfugié (http://www.enversetcontretout.org/) ; la pauvreté n’est pas un jeu (http://www.povertyisnotagame.com/) ; lutter contre le réchauffement climatique (http://climcity.cap-sciences.net/) …
♦ Se documenter grâce aux sites institutionnels : le portail de l’Elysée (voir la page sur les symboles de la République), les sites de l’Assemblée nationale (et sespages « juniors ») et du Sénat sont des entrées vers la compréhension des institutions françaises, par le choix assumé d’aller à la rencontre de la communication de l’acteur politique. Le site « sénat Juniors« , ludique et très visuel, peut constituer une entrée simple dans les rouages de la vie politique française…
♦ Eduquer à l’usage « réfléchi et raisonné » des ressources de l’internet : Le portail « Vinz et lou » permet aux plus jeunes, de comprendre les écueils d’un usage irréfléchi de l’internet et de ses sites. Pour les plus âgés de nos élèves, le jeu sérieux « 2025-ex machina » sera idéal pour faire comprendre les dangers des « réseaux sociaux » utilisés en méconnaissance de leurs spécificités (droit à l’image, conservation des données…). Pour le professeur qui, assez naturellement, se pose beaucoup de questions sur le « droit d’internet », nous pouvons conseiller la consultation du portail « Internet responsable » émanant du ministère.
► D’une façon générale, le numérique…
Permet de varier les situations d’apprentissage …. La salle pupitre (ou la salle en réseau), le Tableau blanc interactif (TBI ou VPI) mais également les tablettes deviennent assez naturellement, les supports matériels de nouvelles situations d’apprentissage où sont repensés le mode d’accès au savoir, la fiabilité et la validité des sources. Par l’interactivité qu’ils permettent, ils ouvrent la voie vers une vraie autonomie et à une nécessaire responsabilisation des usages. Mais l’écran de vidéo-projection peut aussi redevenir le support physique du nouveau discours magistral, si l’élève est exclu des manipulations, de la démonstration …
Permet de nouvelles approches, de nouvelles entrées … Par la quantité d’informations mises à disposition des enseignants, le numérique et ses outils constituent la pierre angulaire d’un enseignement où le professeur fait ses choix, assume ses propres entrées. Les nouvelles configurations de travail induites par le numérique permettent de varier les approches (et donc de continuer à mobiliser l’intérêt des élèves…). Le numérique doit être appréhendé dans ses deux dimensions : l’un évidente -la réception de ressources permises par internet- l’autre moins envisagée par les enseignants -la création de supports de restitution des connaissances et d’évaluation de l’acquisition de compétences (un diaporama, une « image active », un récit ou un croquis assistés du numérique etc…).
(Re) donne à l’enseignant pleinement sa liberté pédagogique … Par la diversité des ressources (dont il appartient à l’enseignant de « jauger » la fiabilité, la validité), le numérique redonne cette liberté, si légitime, pour aborder « l’ailleurs » et faire de l’écran de vidéoprojection une « fenêtre ouverte sur le monde », comme le « local » et trouver la documentation qui n’interesse que le lieu proche duquel on enseigne… Il permet d’entrer dans les nouveaux champs d’exploration de nos disciplines : histoire des arts, développement durable, mondialisation et ses effets, géographie prospective …